Viso, le magazine réalisé par les étudiants de l’IJBA, remporte pour la deuxième année consécutive ce prestigieux lauréat de la Fondation Varenne. Ce 7e numéro offre une vertigineuse plongée au cœur de Belfast, capitale d’Irlande du Nord, à l’heure du Brexit et 20 ans après la fin de la guerre civile.
“Belfast à l’heure du Brexit, un vrai sujet, traité magistralement par l’équipe de l’Ijba et son Viso Magazine” a déclaré le Jury pendant la remise du Prix qui a eu lieu le 13 décembre 2018 à la Mairie du 16e arrondissement de Paris, en présence de Gérard Larcher, président du Sénat. Le Jury, présidé par Sonia Reyne, présidente du club de la presse Clermont-Auvergne et de l’Union des Clubs de la presse Française et Francophones (UCPFF) était composé de Cécile Nore, Rocio Prado-Sanchez, Julie Lardon, Eliane Vergès et Rémi Bouquet des Chaux. “Unanimement et de façon très sincère”, le jury a souligné la qualité globale des contenus. “Les sujets choisis et le traitement général des thématiques ont donné aux membres du jury un sentiment d’élévation du niveau des concurrents”.
Viso Magazine, dont le titre signifie « regard » en gascon, est de nouveau récompensé avec le Prix Varenne des magazines d’écoles de journalisme, pour la deuxième fois consécutive. En 2017, le numéro consacré à Saragosse, la capitale de l’Aragon – baromètre de l’opinion publique en Espagne -, avait également décroché le premier lauréat du Prix Varenne. Cette distintion délivrée par la profession encourage les futurs talents journalistiques.
Délocalisation à Belfast
Ils étaient seize. En mars 2018, après de longues semaines de préparation, les étudiants ont arpenté pendant huit jours la capitale Belfast et la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande pour comprendre les inquiétudes des habitants sur la sortie de la province du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le nouvel élan, 20 ans après la signature des accords de paix du Vendredi-Saint, semble menacé par le Brexit.
Élaboré par les étudiants du Master 2 « Presse écrite/web », ce numéro de 84 pages offre, entre autres temps forts, une longue rencontre avec la poétesse Maria McManus, à la parole aussi précieuse qu’engagée. Mais aussi des road-trips sur des frontières estompées dont la réalité pourrait à nouveau surgir avec la sortie de l’Union européenne. Des enquêtes auprès d’une jeunesse en souffrance. Des reportages sur une économie dynamique, basée sur un tourisme parfois singulier.
Si la grande masse des visiteurs effectue un pèlerinage au musée Titanic ou sur les lieux de tournage de la série Game of Throne, d’autres privilégient l’exploration d’un passé qui ne passe pas, de fresques murales en hauts murs « de la paix », vestiges des affrontements entre catholiques et protestants qui ont ensanglanté le pays pendant 30 ans.