Diplômé en 2008 de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine, David Thomson, 36 ans, vient de se voir attribuer le Prix Albert Londres, la plus haute distinction du journalisme français. David Thomson honore également l’IJBA et l’Université Bordeaux Montaigne qui l’ont formé pendant deux ans. C’est son dernier livre « Les Revenants », fruit de cinq années d’une enquête minutieuse et courageuse sur les djihadistes français, de retour au pays après avoir guerroyé en Irak et en Syrie, qui vaut à David Thomson cette récompense méritée.
David a été admis à l’IJBA après avoir suivi un cursus en Sciences Politiques. Et il a été recruté par Radio France International (RFI) dès sa sortie de l’école. C’est également un collaborateur du site d’information Les Jours et de la chaîne de télévision France 24.
Au sein du service Afrique de RFI, David Thomson est devenu, à force de travail mais également au prix de blessures dans les conflits qu’il a suivis sur le terrain, un spécialiste des transitions politiques dans le monde arabo-musulman : Tunisie, Libye, Egypte, Mali. Mais l’une des principales qualités de David Thomson relève d’une forme d’empathie : c’est, sinon la capacité, du moins l’effort et la recherche systématiques qu’il entreprend au cours de ses reportages pour comprendre les raisons des personnes qu’il observe ou qu’il rencontre. Ainsi David Thomson est-il l’un des seuls journalistes français à avoir rendu compte du « printemps libyen », en se plaçant à la fois du point de vue des adversaires et des partisans du Colonel Khadafi.
Ses propos, tenus en décembre 2016, prennent dès lors une autre résonance, lorsqu’il déclare : « Le djihad répond au vide idéologique contemporain… L’Europe est condamnée à subir le contre-choc des erreurs qui ont été faites. »