Une dizaine d’étudiantes et d’étudiants de l’Institut de la Presse et des Sciences de l’Information (IPSI), composante de La Manouba, l’une des plus prestigieuses universités publiques de Tunisie, sont cette semaine les hôtes de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine. Leur venue est l’occasion de faire le point sur les changements intervenus depuis le « Printemps tunisien » dans les pratiques journalistiques sur l’autre rive de la Méditerranée.
Après une première rencontre autour du thème « Comment devient-on journaliste aujourd’hui en France et en Tunisie ? », les étudiants français et tunisiens se retrouveront vendredi 24 novembre pour une journée de travail : en ateliers le matin, afin d’échanger sur les atouts et dérives des réseaux sociaux, les liens entre acteurs politiques et médias, l’éthique journalistique à l’épreuve des relations avec la sphère économique, le journalisme face au « buzz » médiatique ; lors d’un colloque l’après-midi à partir de 15 heures sur le plateau TV, où l’on débattra de l’indépendance des médias et des moyens de la garantir.
Des journalistes issus des deux principaux journaux tunisiens de presse écrite figurent parmi les invités et répondront aux questions des étudiants de l’IJBA : Fatma Karray, rédactrice en chef du quotidien Al Chourouk , journal arabophone crédité du plus fort tirage de la presse tunisienne ; et Manoubi Marouki, rédacteur en chef du journal francophone Le Temps.
Deux professionnels français confronteront leurs points de vue à ceux de leurs confrères tunisiens : Franck Nouchi, journaliste et médiateur du journal Le Monde, et Yves Harté, directeur de la rédaction de Sud Ouest. L’universitaire Patrick Eveno, président de l’Office pour la Déontologie de l’Information, prendra part également au débat, animé par le journaliste Olivier Piot.